We Are The Night...
Ca y est ! après plusieurs mois d'attente il sera enfin là demain, en chair et en os (enfin presque).
Petit rappel historique :
Il y a maintenant 12 ans Exit Planet Dust, premier album du duo, ouvrait une brèche d'ouverture à la techno : en mélangeant beat hip-hop, son techno, énergie rock, le tout dans un bon melting-pot à la sauce ravey ils inventaient un nouveau son qui se radicalisera ensuite, le big beat.
2 ans plus tard ils passent à la vitesse supérieure, Dig Your Own Hole sera pour ainsi dire le zeitgest du mouvement et leur ouvrira les portes du grand public grâce à des invités connus. Sans fioriture ca bastonne du début à la fin (ce qui ne veut pas dire sans finesse), de nombreux classiques s'en dégagent avec grammy awards à la clé (même s'il faut avouer que ce n'est pas la meilleur institution) mais voilà, après cette période faste le genre s'étouffe de lui même miné par les trop nombreuses copies et redites : il faut passer à autre chose (d'autant plus que la french touch explose).
C'est chose faite en 1999 avec Surrender, l'album de ce qui est pour moi le zenith de leur carrière : ce n'est plus du big beat mais ca reste du chemical, c'est psychedelique mais pas vaporeux, grand public mais pas pompier. A la fois varié par les genres pratiqués mais suffisament homogène pour raconter une histoire , c'est un album miraculeux que tout le monde se devrait de posseder !
Le problème c'est que quand on pond un album pareil il faut trouver la solution pour ne pas décevoir par la suite, et à priori celà n'a pas été facile : 2 albums un peu bancals, Come With Us (davantage atmosphérique) et Push The Button (plus pop).
Loin de moi l'idée que ces albums soient mauvais, ils sont bons, les 3/4 des musiques sont même fabuleuses (shake break bounce, pioneer skies...), mais il manque quelque chose d'indispensable à ces albums, ce qui devrait les différencier d'un maxi : un thème, un concept.
C'est donc une période un peu frustrante, il y a un potentiel énorme mais non exploité sur la longueur d'un album... jusqu'à ce We Are The Night, explication.
Après une période un peu trouble et quelques brèves interrogations sur leur pertinence (les premières écoutes de do it again) voiçi donc "We Are The Night", un titre davantage personnel voir plus sombre ce qui change des déclarations d'intentions précédentes, c'est plutôt bon signe !
Le reste du morceau est excellent, un pur chemical comme on pourrait dire, rapide, avec des influences diverses (dont orientales !) et cette voix entraînante samplée d'un poême sonore.
A ce titre le léger effet de phaser sur le choeur des klaxons apporte un petit coté psychopathe très bien venu.
Futur gros prétendant pour le titre de meilleur single de l'année.
De bons ronronnements à la rocker (alter ego) parsemés d'une mélodie toute douce et entrecoupés de breaks de batterie fous. Un futur classique en live.
A ce titre la version live, ralentie, est irresistible (également illustrée par des visuels sensuels).
Ou quand la musique est si simple qu'elle en devient intelligente...
Un très beau morceau.
Certains reprochent à ce morceau de casser la mouvance psychédélique de l'album, je ne pense pas, au contraire. Placé après das spiegel et avant le bond intersidéral de burst generator il permet tout d'abord de se rendre compte de l'altitude atteinte auparavant, mais aussi et surtout de mieux appréhender par la suite burst generator et son décollage galactique (dont peu se remettront) en le mettant ainsi en relief.
Se poser le temps d'un morceaux pour mieux redécoller ensuite...
Burst generator fait parti de ces morceaux construits comme des longs voyages psychedelico-chimiques comme le sont surface to air ou star guitar mais encore un niveau au dessus : l'euphorie en plus.
Et ce son... putain ce son qui t'arracherait des larmes de bonheur...
mais ce qui aurait pu rester un simple hommage aux années 80 se transforme en véritable hymne intemporel par la grâce de nombreuses sonorités futuristes et actuelles (comme les samples de guitare ou les blips nocturnes) qui le détachent de cette décennie et l'ancrent définitivement dans le XXiéme siècle.
Un grand morceau qui restera longtemps.
Très très bon.
Elle pourrait durer 5 min que j'en redemanderai.
Ca commence par des bruits de portes qui claquent (ca y ressemble en tout cas), qui s'évaporent pour laisser la place à Midlake et une chanson qui me fait beaucoup penser au style de Syd Matter en un peu plus électronique. Au bout de quelques minutes un rythme s'ajoute, ca commence à monter tout doucement, puis encore et encore pour finir dans une sorte d'extase magnifique et cotonneuse (ces harmonies !).
Oui, un mot, magnifique.
En s'attachant enfin à produire un album cohérent du début à la fin, en forme de montagne russe, les chemical livrent avec We Are The Night un monstre de psychédélisme moderne et organique tout en gardant un style reconnaissable entre mille.
Très probablement leur meilleur album depuis Surrender.
2 commentaires:
Eh ben... ça, c'est de la critique passionnée et passionnante!
Tu m'as donné envie de me procurer l'album...Bravo!
Ciao
FYAN
Merci merci
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