vendredi 29 juin 2007

We Are The Night...

Ca y est ! après plusieurs mois d'attente il sera enfin là demain, en chair et en os (enfin presque).


Petit rappel historique :
Il y a maintenant 12 ans Exit Planet Dust, premier album du duo, ouvrait une brèche d'ouverture à la techno : en mélangeant beat hip-hop, son techno, énergie rock, le tout dans un bon melting-pot à la sauce ravey ils inventaient un nouveau son qui se radicalisera ensuite, le big beat.
2 ans plus tard ils passent à la vitesse supérieure, Dig Your Own Hole sera pour ainsi dire le zeitgest du mouvement et leur ouvrira les portes du grand public grâce à des invités connus. Sans fioriture ca bastonne du début à la fin (ce qui ne veut pas dire sans finesse), de nombreux classiques s'en dégagent avec grammy awards à la clé (même s'il faut avouer que ce n'est pas la meilleur institution) mais voilà, après cette période faste le genre s'étouffe de lui même miné par les trop nombreuses copies et redites : il faut passer à autre chose (d'autant plus que la french touch explose).
C'est chose faite en 1999 avec Surrender, l'album de ce qui est pour moi le zenith de leur carrière : ce n'est plus du big beat mais ca reste du chemical, c'est psychedelique mais pas vaporeux, grand public mais pas pompier. A la fois varié par les genres pratiqués mais suffisament homogène pour raconter une histoire , c'est un album miraculeux que tout le monde se devrait de posseder !
Le problème c'est que quand on pond un album pareil il faut trouver la solution pour ne pas décevoir par la suite, et à priori celà n'a pas été facile : 2 albums un peu bancals, Come With Us (davantage atmosphérique) et Push The Button (plus pop).
Loin de moi l'idée que ces albums soient mauvais, ils sont bons, les 3/4 des musiques sont même fabuleuses (shake break bounce, pioneer skies...), mais il manque quelque chose d'indispensable à ces albums, ce qui devrait les différencier d'un maxi : un thème, un concept.
C'est donc une période un peu frustrante, il y a un potentiel énorme mais non exploité sur la longueur d'un album... jusqu'à ce We Are The Night, explication.

Après une période un peu trouble et quelques brèves interrogations sur leur pertinence (les premières écoutes de do it again) voiçi donc "We Are The Night", un titre davantage personnel voir plus sombre ce qui change des déclarations d'intentions précédentes, c'est plutôt bon signe !

1 No Path To Follow :
La première fois qu'un album chemical dispose d'une intro. Une voix qui devient de plus en plus intelligible : petit paradoxe, "aucun chemin à suivre" je veux bien, c'était d'ailleurs le maître mot des chemicals en studio en plus de faire la musique qu'ils aiment, mais dans ce cas là, comment expliquer l'homogénéité de l'album ? (ce sera son point fort par rapport aux précédents).

2 We Are The Night :
Cette fois-çi c'est parti, première surprise : le premier son (l'effet "LFO qui ralenti") provient directement de sunshine underground tiré de Surrender, leur album le plus psychédélique à ce jour. Ce son ne peut pas avoir été placé comme celà, tel quel sans raison, il y a sûrement des conclusions à tirer : la suite de Surrender ? très probablement...
Le reste du morceau est excellent, un pur chemical comme on pourrait dire, rapide, avec des influences diverses (dont orientales !) et cette voix entraînante samplée d'un poême sonore.

3 All Rights Reversed (Feat. The Klaxons)
Attention, gros morceau de la trempe de out of control. J'avais quelques doutes sur l'interet du featuring Klaxons (je voyais arriver gros comme une maison le morceau big beat-nu rave), c'est finalement un track possédé, fou, à danser dans une camisole...
A ce titre le léger effet de phaser sur le choeur des klaxons apporte un petit coté psychopathe très bien venu.
Futur gros prétendant pour le titre de meilleur single de l'année.

4 Saturate
Une version raccourcie de l'electronic battle weapon 8, psychédélique (encore) et euphorisant.
De bons ronronnements à la rocker (alter ego) parsemés d'une mélodie toute douce et entrecoupés de breaks de batterie fous. Un futur classique en live.

5 Do It Again (Feat. Ali Love)
The Single qui aura fait couler beaucoup d'encre avant même sa sortie. Oui j'ai déjà craché dessus, oui il est grand public et n'invente rien mais il faut se mettre à l'évidence : une écoute suffit pour l'avoir dans la tête toute la journée.
A ce titre la version live, ralentie, est irresistible (également illustrée par des visuels sensuels).
Ou quand la musique est si simple qu'elle en devient intelligente...

6 Das Spiegel
Parfaitement enchaîné à do it again, das spiegel est un track typique des chemicals : dansable mais expérimental, mélancolique et mélodique (encore ces sitars qui résonnent en fond), il s'apprécie d'autant plus qu'il est calé entre 2 morceaux beaucoup moins planants.
Un très beau morceau.

7 The Salmon Dance (Feat. Fatlip)
Le seul morceau breakbeat de l'album : Fatlip ex-Pharcyde nous présente son ami Sammy le saumon "et sa superbe nouvelle danse" (!). Ce sera l'occasion d'un dialogue très drôle entre les deux potes sur un instrumental très efficace et multipliant les clin d'oeils, énorme !
Certains reprochent à ce morceau de casser la mouvance psychédélique de l'album, je ne pense pas, au contraire. Placé après das spiegel et avant le bond intersidéral de burst generator il permet tout d'abord de se rendre compte de l'altitude atteinte auparavant, mais aussi et surtout de mieux appréhender par la suite burst generator et son décollage galactique (dont peu se remettront) en le mettant ainsi en relief.
Se poser le temps d'un morceaux pour mieux redécoller ensuite...

8 Burst Generator
On arrive içi au point d'orgue de l'album : la succession burst generator/modern midnight conversation. Mes mots ne seront jamais assez fort pour décrire ces 2 morceaux tellement ils sont énormes, indescriptibles, hors du temps.
Burst generator fait parti de ces morceaux construits comme des longs voyages psychedelico-chimiques comme le sont surface to air ou star guitar mais encore un niveau au dessus : l'euphorie en plus.
Et ce son... putain ce son qui t'arracherait des larmes de bonheur...

9 A Modern Midnight Conversation
Après une transition stratosphérique c'est parti pour le trip 80's. Tous les clichés sont là, percussions à la cloche, voix d'opérette, vielles séquences de synthés et reverb accentuée...
mais ce qui aurait pu rester un simple hommage aux années 80 se transforme en véritable hymne intemporel par la grâce de nombreuses sonorités futuristes et actuelles (comme les samples de guitare ou les blips nocturnes) qui le détachent de cette décennie et l'ancrent définitivement dans le XXiéme siècle.
Un grand morceau qui restera longtemps.

10 Battle Scars (Feat. Willy Mason)
Après la décharge électronique finale s'ouvre la dernière partie de l'album (vocale) sur cette voix "there's no path to follow" du premier morceau qui on l'aura compris est bien celle de Willy Mason. Construit sur un riff de guitare répétitif accompagné par sa voix ténébreuse ce morceau présente une grande maturité mélodique (l'accompagnement au piano, les cordes discrètes...).
Très très bon.

11 Harpoons
Un interlude reposante basée sur des cordes et une voix féminine qui n'est pas sans rappeler celle de Death In Vegas sur girl. Ce n'est peut être qu'une interlude mais putain que c'est bon !
Elle pourrait durer 5 min que j'en redemanderai.

12 The Pills Won't Help You Know (Feat. Midlake)
Dernier morceau, dernières émotions et encore une fois il faut pleurer ! (mais pour celà vous avez été mis en condition par harpoons).
Ca commence par des bruits de portes qui claquent (ca y ressemble en tout cas), qui s'évaporent pour laisser la place à Midlake et une chanson qui me fait beaucoup penser au style de Syd Matter en un peu plus électronique. Au bout de quelques minutes un rythme s'ajoute, ca commence à monter tout doucement, puis encore et encore pour finir dans une sorte d'extase magnifique et cotonneuse (ces harmonies !).
Oui, un mot, magnifique.

En s'attachant enfin à produire un album cohérent du début à la fin, en forme de montagne russe, les chemical livrent avec We Are The Night un monstre de psychédélisme moderne et organique tout en gardant un style reconnaissable entre mille.
Très probablement leur meilleur album depuis Surrender.

mercredi 13 juin 2007

Freemind

Bon d'accord, ce blog n'est initialement pas fait pour parler de politique, mais en ces temps je n'arrive pas à résister...



Cette vidéo vous l'avez sûrement déjà vu en bon internaute que vous êtes, c'est bien fendard surtout pour un type pareil... mais j'ai 2 remarques à faire.

- Je ne comprend pas pourquoi aucune télévision Francaise à part canal+ n'a diffusé ces images.
- Enfin quelle est la raison pour laquelle le présentateur Belge que l'on voit au début de la vidéo a-t-il été obligé de présenter ses excuses au gouvernement Francais quelque jours plus tard au vu du succès de la vidéo sur internet ?

On est pas dans un pays libre ? censé prôner la liberté d'expression ?


Pour s'aérer la tête en ces temps dangereux pour la liberté un ptit morceau de space-disco samplé dernièrement par les Chemical peut pas faire de mal.

mardi 5 juin 2007

Grosse bombe ou pétard mouillée ?

Justice en couv, Justice en interview, Justice en live, Justice en DJ set, Justice en téléchargement, Justice en écoute...
On en aura bouffé du Justice depuis 2 ans que l'album doit sortir !
Là ca y est, c'est la dernière ligne droite, dans une semaine il y aura Justice à l'achat, un peu plus tard, Justice dans le bus, Justice à la télé, Justice à la radio...

Avant même d'écouter l'album c'était déjà le groupe de l'année, symbole de la génération blog qui écoute tout et n'importe quoi, étendard du retour de la sauvagerie dans l'électronique, vecteur du retour de la hype en France.

Faut dire que se ramener en soirée avec une croix en bois ou un crucifix pour s'éclater la tête et baiser ca le fait quand même vachement en ce moment ; a quand les turbans ?

Sinon l'album ? il tue

1. Genesis
2. Let There Be Light
3. D.A.N.C.E.
4. New Jack
5. Phantom
6. Phantom pt. II
7. Valentine
8. The Party
9. DVNO
10. Stress
11. Waters of Nazareth
12. One Minute to Midnight