Death In Vegas - Satan's Circus (2004)
Attention: groupe culte !
Depuis 1996 Richard Fearless et Tim Holmes sont un peu les représentants du big beat mais dans un versant plus rock, plus classe mais aussi plus sombre.
Leur premier album était électronique, le 2ème voyait apparaître une brêche vers le rock acide et aérien et enfin le 3ème et avant dernier divaguait presque entièrement dans un pop-rock bien anglais.
Et le 4ème ? Totale rupture.
D'abord par l'abandon de leur précédent label au profit du leur monté de toute pièce, Drone.
Ensuite et surtout par les contrées (est-ce le bon mot ?) explorées par cet album, moite, claustrophobe, étouffant.
En effet après l'avalanche harmonique de Scorpio Rising, ils se sont enfermé un bon bout de temps en studio avec quelques machines et.....beaucoup d'herbe pour composer des morceaux long, très long, répétitif, très répétitifs, mais c'est aussi ce qui en fait leur force, le fait qu'ils soient beaux à pleurer.
"La répétition extrême d'une boucle ne change rien à l'harmonie d'un morceau, elle modifie la façon dont il est perçu, interprété, ressenti"
Comment percevoir ce disque ?
Celà dépendra des gens, et c'est là ce qui est important, le fait que ce soit une oeuvre ouverte; hommage au kautrock ? à Kraftwerk (la reprise "Zugaga") ? essai expérimental ?
Pour moi, il s'agit simplement d'un disque psychanalitique, atteignant le but ultime, c'est à dire qu'il amène directement à l'oreille de l'auditeur, l'esprit du compositeur, ses doutes, ses craintes, ses envies, ses pulsions refoulées...La traduction d'esprit à esprit...
Le premier disque qui m'a fait comprendre que le minimalisme et la répétition pouvaient être quelque chose de magnifique.
Un des disques les plus importants pour moi, de ceux qui construisent un homme.
Annonce: J'ai l'ambition très sérieuse dans ma vie de réaliser un film concept basé sur la longueur de cet album, si quelqu'un pouvant apporter sa pierre à l'édifice est interessé, laissez un com.